Nouvelles internationales 22 août 2024

Québec suspend le programme de travailleurs étranger temporaires (PTET) pour 6 mois sur l’île de Montréal

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Montréal, le 20 août 2024 – Le premier ministre du Québec, François Legault, et la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette, ont récemment annoncé de nouvelles mesures qui entraînent la suspension du programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET) sur l’île de Montréal. À partir du 3 septembre et pour une période de six mois, la réception des demandes du Programme des travailleurs étrangers temporaires sera suspendue pour les emplois avec des salaires inférieurs à 57,000 $ par an. Des exceptions seront faites pour les secteurs clés comme la santé, l’éducation, la construction, l’agriculture et la transformation alimentaire.

La région administrative de Montréal (06) correspond à l’île de Montréal. Elle comprend les municipalités suivantes : Baie-D’Urfé, Beaconsfield, Côte-Saint-Luc, Dollar-Des Ormeaux, Dorval, Hampstead, Kirkland, L’Île-Dorval, Montréal, Montréal-Est, Montréal-Ouest, Mont-Royal, Pointe-Claire, Sainte-Anne-de-Bellevue, Senneville, et Westmount. Les demandes d’Évaluation de l’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) visées par la suspension ne devraient pas être soumises. En cas de réception d’une demande visée par la suspension, celle-ci ne sera pas traitée par le Ministère. Un avis de non-recevabilité sera alors transmis à l’employeur.

Cette suspension s’applique à toutes les demandes d’EIMT dont le salaire offert est inférieur au salaire horaire médian actuel du Québec (27,47 $/h) y compris celles présentées dans le cadre du traitement simplifié, ainsi que celles présentées pour renouveler les permis de travail des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires déjà à l’emploi.

Cette décision intervient en réponse à l’augmentation significative du nombre de résidents non permanents au Québec, qui a doublé entre 2021 et 2024, atteignant 600 000 au 1er avril 2024. «Nous devons réduire le nombre d,immigrants temporaires à Montréal pour protéger le français et nos services publics», a souligné le premier ministre Legault, qui a également mis en lumière la responsabilité du gouvernement fédéral dans l’explosion du nombre d’immigrants temporaires au Québec.

Christine Fréchette, pour sa part, a souligné la pression que l’immigration temporaire exerce sur le français, les services publics et le logement au Québec.«Les entreprises de Montréal doivent prioriser l’embauche de personnes qui sont déjà ici avant de faire appel à de la main-d’œuvre étrangère», a affirmé la ministre, en faisant référence au défi que représente l’augmentation du chômage et la présence de demandeurs d’asile sans emploi dans la ville.

Ces nouvelles mesures soulèvent de vives préoccupations parmi les entreprises dont la survie et la réussite reposent fortement sur les travailleurs étrangers temporaires. Pour ces entreprises, restreindre l’arrivée de ces travailleurs risque de provoquer des interruptions de service critiques, compromettant leur capacité à maintenir leurs opérations et à se développer dans un marché déjà complexe. La main-d’œuvre locale, insuffisante pour répondre à leurs besoins, ne peut combler ces postes.

Pour plus de détails, ces informations proviennent des communiqués officiels disponibles sur les sites suivants : Communiqué sur la limitation de l’augmentation du nombre de résidents non permanents et Informations sur l’embauche de travailleurs étrangers temporaires.