Réponse au rapport de l’ONU sur les travailleurs étrangers temporaires : Notre perspective
Un rapport biaisé qui ne reflète pas la réalité des employeurs canadiens
Récemment, un rapport émis par le rapporteur spécial des Nations unies, Tomoya Obokata, a fait des vagues en décrivant le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Canada comme un « terrain propice » à des formes d’esclavage moderne. Ce rapport, daté du 22 juillet dernier, critique les permis de travail fermés et appelle à leur élimination, recommandant que tous les travailleurs migrants aient accès à la résidence permanente dès leur arrivée au Canada.
Cependant, nous croyons fermement que ce rapport ne reflète pas la réalité vécue par la majorité des employeurs canadiens et les travailleurs étrangers temporaires eux- mêmes. Anthony Chiasson-Leblanc, cofondateur d’Equinox World et consultant réglementé en immigration, a exprimé notre profond désaccord avec les conclusions de ce rapport dans un article du Devoir.
Les avantages des permis de travail fermés pour les travailleurs et les employeurs
Le rapporteur de l’ONU met en lumière certains cas d’abus et d’exploitation, mais il est important de remettre ces récits dans leur contexte. Le principe du permis fermé de travail, lié à un seul employeur, est une pratique courante dans plusieurs pays, et au Canada, il est conçu pour offrir une certaine stabilité à la fois aux employeurs et aux travailleurs.
Anthony Chiasson-Leblanc souligne que la majorité des employeurs qui font appel au PTET ont à cœur le bien-être de leurs travailleurs. Non seulement ces employeurs respectent les règlements en vigueur, mais plusieurs en font même plus pour assurer des conditions de travail justes et sécuritaires. De plus, ces permis permettent aux employeurs d’investir dans le recrutement et le déplacement des travailleurs, ce qui serait compromis si les permis étaient ouverts.
Une opportunité de sortir de la pauvreté pour les travailleurs étrangers temporaires
Nous représentons plus de 1000 travailleurs étrangers dans divers secteurs, y compris le paysagement, la construction, et les manufactures. Pour la majorité de ces travailleurs, le PTET est une opportunité unique d’améliorer leur qualité de vie et celle de leurs familles. Ces travailleurs considèrent cette expérience non pas comme une forme d’exploitation, mais comme une chance de sortir d'une situation précaire et de la pauvreté.
Le terme « esclavage moderne » utilisé par le rapporteur de l’ONU est non seulement exagéré, mais il est également offensant pour les employeurs et les travailleurs qui bénéficient du PTET. Comme l’a indiqué Karl Blackburn, président du Conseil du patronat du Québec, ce terme ternit la réputation des employeurs canadiens qui respectent les lois et qui, dans l’ensemble, sont reconnaissants envers les travailleurs étrangers temporaires.
Il est indéniable que certains employeurs ne respectent pas les règles en place et exploitent les travailleurs. Ces cas, bien que réels, restent heureusement une minorité. Nous croyons fermement que ces employeurs devraient être sévèrement sanctionnés et bannis du programme pour protéger l’intégrité du PTET et garantir des conditions de travail équitables pour tous.
Nous restons convaincus que le PTET, tel qu’il est structuré aujourd’hui, est bénéfique tant pour les employeurs canadiens que pour les travailleurs étrangers temporaires. Les ajustements peuvent et doivent être faits pour améliorer le programme, mais les conclusions tirées dans le rapport de l’ONU sont disproportionnées et ne tiennent pas compte de la réalité vécue sur le terrain. Nous continuerons à travailler pour offrir aux travailleurs étrangers une expérience positive et enrichissante au Canada, tout en soutenant des sanctions strictes contre ceux qui ne respectent pas les règles.
Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter les articles suivants :
Le Canada, « terreau fertile » pour l’esclavage moderne: le rapporteur de l’ONU persiste et signe
Les employeurs rejettent le rapport de l’ONU sur l’esclavage moderne au Canada